EMPLOI, PRECARITE ET CONDITIONS DE TRAVAIL
EMPLOI, PRECARITE ET CONDITIONS DE TRAVAIL
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO rappelle que le CDI temps complet est la forme normale du contrat de travail.
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO CONDAMNE le « contrat de mission », qui remet en cause le CDI. La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO S’INSURGE contre le patronat qui considère que le revenu de solidarité active (RSA) serait un complément de salaire, pour rappel payé par nos impôts, au nom de la solidarité nationale.
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO CONDAMNE :
- la précarité,
- les abus de recours aux CDD, saisonniers et intérimaires comme variable d’ajustement des effectifs,
- la migration des CDI, à l’initiative des entreprises du commerce, vers le statut d’auto-entrepreneur, source de très faibles cotisations et donc de précarité, les excluant des garanties du code du travail et de la protection sociale collective,
- le CDD senior qui précarise les travailleurs les plus âgés,
- l’exploitation de la situation précaire des étudiants sans ressources suffisantes qui sont obligés de travailler, réduisant leur chance de réussite de leurs études.
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO DENONCE et
CONDAMNE :
- l’emploi de plus en plus fréquent de démonstrateurs ou de salariés extérieurs dans les entreprises du commerce en lieu et place des salariés des enseignes (vente et encaissement des produits autres que leur marque),
- le travail dissimulé et non rémunéré dans les entreprises du commerce (ouverture et fermeture des magasins, briefs en-dehors du temps de travail,…).
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO DENONCE et CONDAMNE avec fermeté toutes mesures visant à supprimer des emplois :
- les lois « travail » qui permettent au patronat de pouvoir licencier à volonté, à moindre coût et en totale impunité…
- les PSE boursiers dont le seul objectif est de satisfaire les actionnaires au détriment des salariés,
- les Gestions Prévisionnelles des Emplois et Compétences (GPEC) qui ne sont très souvent que des PSE déguisés dédouanant ainsi le patronat en y associant les organisations syndicales,
- toutes les formes de flexibilité du temps de travail (modulation, annualisation, modification des plannings à la carte, …),
- la disparition des métiers de SAV et leur transfert vers le secteur de la sous-traitance et de l’auto-entreprenariat,
- tout accord d’entreprise ou de branche permettant la mise en place des conventions individuelles de forfait jours,
- l’utilisation détournée de la rupture conventionnelle du contrat de travail tendant à masquer les licenciements,
- l’utilisation abusive des stagiaires, contrat de professionnalisation et contrat d’apprentissage en vue de compenser le manque de personnel,
- l’utilisation des nouvelles technologies comme les automates et l’intelligence artificielle en remplacement des salariés, au lieu de contribuer à l’amélioration des conditions de travail,
- la mise en place de « Drives » et « retraits 2 heures » qui tendent à accélérer les cadences et à dégrader les conditions de travail des salariés,
- l’utilisation des modes de management et d’organisation qui vise à intensifier la productivité sous couvert d’amélioration des conditions de travail des salariés notamment le « Lean-management ».
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO REVENDIQUE :
- l’arrêt des temps partiels subis et leur requalification à temps plein,
- un minimum de 24h pour les contrats à temps partiel,
- des aménagements d’horaires laissant la possibilité aux travailleurs d’exercer une autre activité,
- une seule période de travail, pauses comprises, et une coupure repas ne pouvant excéder 2h,
- l’attribution de titres restaurant, quels que soient les horaires pratiqués,
- l’accès à la promotion professionnelle et à la formation qualifiante et/ou diplômante, pendant le temps de travail, sans proratisation pour les temps partiels,
- une prime de précarité en fin de contrat saisonnier,
- le respect des contraintes des travailleurs en temps partiel choisi et l’impossibilité pour les employeurs d’y déroger.
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO EXIGE :
- l’abrogation des lois Aubry et de leurs aménagements, de la loi de « sécurisation de l’emploi » issue de l’ANI du 11 janvier 2013 qui ne sécurisent que les employeurs, de la loi Macron, de la loi El Khomri et des ordonnances qui précarisent encore davantage les salariés et favorisent les licenciements,
- la transformation de tous les emplois précaires en CDI à temps complet ou temps partiel choisi et aménagé,
- la suppression du CDI intermittent.
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP DEMANDE à ses militants :
- de ne signer aucun accord de GPEC,
- de ne signer aucun accord de mobilité ou dérogatoire permettant de baisser les « coûts » du travail notamment des salariés à temps partiel,
- de ne signer aucun accord dérogatoire aux 24h minimum pour les temps partiels.
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP REVENDIQUE :
- 1 embauche en CDI pour 1 départ à la retraite,
- l’annulation du conventionnement jour pour les cadres et les non cadres et le paiement à l’heure,
- une indemnité minimale d’un an de salaire pour tout licenciement,
- la réduction du temps de travail à 32h hebdomadaire sur 4 jours, sans perte de salaire, ni modulation, avec obligation d’embauche afin de préserver les conditions de travail,
- le remplacement systématique des absences (maternité, maladie, congés, exercice du droit syndical, formations, …),
- le retour à la liberté dans la prise des congés payés.
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO CONDAMNE la détérioration des conditions de travail dont :
- le recours au télétravail, véritable intrusion de l’entreprise dans la sphère privée, qui favorise l’isolement du salarié, en le privant de l’intervention des inspecteurs du travail, des Institutions Représentatives du Personnel, et de fait, de toute protection,
- la mise en place d’outils et d’espaces de travail informatiques qui incite au télétravail et favorise la surveillance abusive des travailleurs,
- l’utilisation de la géo-localisation lorsqu’elle a pour objectif la surveillance organisée et le « flicage » des travailleurs itinérants ou en déplacement,
- la mise en place de notations nominatives et autres tableaux d’honneur, qui appelle à la délation,
- le retour au travail de nuit, aux nocturnes, et l’extension des amplitudes horaires, nuisibles à la santé des travailleurs,
- la transformation des travailleurs du commerce en convoyeurs de fonds, ce qui met leur vie en danger,
- l’utilisation de la polyvalence, poly-compétence et poly-activité.
- la course à la productivité, qui a pour objectif la réduction de la masse salariale,
- les enquêtes internes de la direction (questionnaires clients, client mystère,…) qui génèrent stress et souffrance au travail,
- les accords issus de la loi « sécurisation de l’emploi » qui permettent, sous couvert de compétitivité, de dégrader les conditions de travail.
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO REVENDIQUE :
- le respect des classifications et des conventions collectives,
- le retour du principe de faveur et l’extension des accords de branche sur le temps de travail,
- l’ouverture de tous les magasins à 9h30 au plus tôt et leur fermeture à 19h00 au plus tard,
- l’arrêt du travail de nuit et/ou en soirée,
- la prise en compte, dans le temps de travail, des temps de trajet professionnel ainsi que des temps d’astreintes ou de mises à disposition des salariés dans l’entreprise,
- le passage à six semaines de congés payés.
La Conférence Nationale Professionnelle de la section Commerce et VRP de la FEC FO CONDAMNE les employeurs qui détournent de leur objet initial les fonds normalement dévolus aux travailleurs handicapés. Elle REVENDIQUE l’accès à l’emploi pour tous les travailleurs handicapés et EXIGE que les travailleurs devenus handicapés, victimes de maladies professionnelles ou inaptes du fait de leur emploi, soient impérativement reclassés au sein de leur établissement.
Autres sujets :
- INTRODUCTION
- SALAIRES
- EMPLOI, PRECARITE ET CONDITIONS DE TRAVAIL
- LE REPOS DOMINICAL
- LES JOURS FERIES ET LA JOURNEE DITE « DE SOLIDARITE »
- LA DISCRIMINATION
- SANTE AU TRAVAIL, HYGIENE ET SECURITE et PROTECTION SOCIALE COLLECTIVE
- PRUD’HOMMES
- FORMATION PROFESSIONNELLE
- DROIT SYNDICAL
- CONCLUSION
- CHARTE D’AMIENS